Le monde de Lyra
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Le monde de Lyra, un RPG qui se passe dans un univers parallèle, dans une ville si proche et pourtant si différente des nôtres...
 
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 (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge

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Eleneithel
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MessageSujet: Re: (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge   (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge - Page 2 EmptyLun 15 Jan - 13:58

" Les savants florentins avaient donc appellé cette période Moyen âge parce qu'elle se situait entre l'Antiquité qu'ils vénéraient et leur propre époque, à savoir les Temps modernes et plus précisément la Renaissance.
Donc, oui, on pourrait considérer qu'il s'agit de la période du milieu mais il ne faut pas oublier que cette notion date de la Renaissance, ce qui implique des différences chronologique quant à situer le période du milieu à leur époque et la situer à la nôtre. "

A ce moment-là, Eleneithel se tourna vers cet élève qui venait d'entrer et plongea son regard dans le sien avant de poursuivre:

" Cependant, tous les historiens s'accordent pour situer le Moyen âge comme partant du Ve siècle PCN pour aller au XVe siècle. Quant à décrire cette période selon ma propre conception, je ne pourrai le faire avant que nous ayons clos ce cours sur l'histoire médiévale, le temps que vous ayez intégré divers concepts et notions propres au Moyen âge. "

A nouveau, l'archimage se tourna vers ses élèves et leur posa sa question rituelle, tout en se pinçant les mains qu'il avait mises derrière son dos:

" A présent, je souhaiterais poursuivre mon cours, à moins que quelqu'un ait encore une question à me poser sur ce sujet..."
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MessageSujet: Re: (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge   (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge - Page 2 EmptyVen 19 Jan - 0:05

Eleneithel attendit un moment et, comme aucun élève ne parut vouloir poser de questions supplémentaires, il retourna derrière son burreau et continua son exposé en se grattant le coin du front de temps à autre et en jetant un oeil à ses notes...
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MessageSujet: Re: (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge   (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge - Page 2 EmptyVen 19 Jan - 0:11

B. Caractéristiques générales

1. Rural

En ce qui concerne l’Occident, le monde médiéval est surtout un monde rural: la plupart des gens vivent à la campagne et les villes sont assez peu peuplées, malgré leur rôle politique important.

Seulement un problème de taille se pose pour l’historien, le recensement de la population était en grande partie inexistant et il est donc impossible de quantifier la population de manière précise.
Heureusement, plus on avancera dans le Moyen âge, plus le recensement commencera à se répandre, ce qui rend les chiffres de moins en moins aléatoires et nous a permis de déterminer que les villes les plus peuplées vers la fin du Moyen âge étaient Paris, Londre, Florence, Milan, et Venise.


2. Chrétien

En Occident, le Moyen âge est une période d’unicité en ce qui concerne la religion. En effet, le christianisme est une religion d’Etat et aucunes autres croyances ne seront tolérées, exception faites des juifs qui seront à la fois tolérés et massacrés selon un ordre alternatif dépendant du bon vouloir des nobles.

Non seulement clergé d’une religion offcielle et unique, l’Eglise est également une structure à part entière de l’Etat et, jusqu’à l’avénement de la papauté au XI eme siècle, l’Eglise était sous le contrôle absolu des monarques européens.
En tant que tel, ses principales attributions seront les services et sphères publiques: l’enseignement, les oeuvres caritatives, les soins , et autres seront dispensés par les prêtres.

Par ailleurs, la population médiévale se définissait par rapport à sa paroisse car cette dernière était omniprésente dans la vie de tous les jours et les “ opposants “ à l’Eglise seront rapidement exécutés au lieu d’être exilés comme cela se faisait tout d’abord.


3. L’environnement

Contrairement à nos jours, la nature était omniprésente au Moyen âge et l’homme ne cherchait guère à la domestiquer.
Le paysage occidental était généralement constiué de forêts énormes et de cours d’eau sauvages qui soit étaient à sec soit débordaient de tous côtés. Ce monde était évidemment plus vulnérables aux catastrophes naturelles.

En ce qui concerne les mers et cours d’eau, nous savons que la montée et la descente du niveau des eaux a redessiné les littoraux occidentaux au fil du temps. Par exemple, par l’ensablement du Zwuin, Brugges est successsivement passé du statut de grand port du nord au statut de ville et Dam est passé de port à ville fossilisée.
Tous ces changements littoraux sont dû aux glaciations et aux réchauffements que connut la Terre à cette époque ( par exemple, lorsque les Vikings découvrirent le Groenland en l’an mille, ce dernier était entièrement vert).

Quant aux forêts médiévales, la palynologie (étude des pollens fossiles) nous a livré des éléments qui ont permis aux historiens de caractériser ces dernières. Les forêts occidentales étaient principalement constituées de feuillus comme des hêtres, des charmes, des chênes, voire même pour des milieux acides, d’aulnes ou de noisettiers.

Au niveau des plantes, le maïs, les pommes de terre, les tomates, les haricots, le café, le thé, le cacao, et le tabac étaient inconnu des occidentaux au Moyen âge et leur alimentation se composait principalement de céréales.
De même pour les animaux, les populations médiévales ne connaissaient pas tous les animaux que nous connaissons aujourd’hui. Leur contrées étaient principalement peuplées de lynx, de loups, d’ours, de sangliers, de bisons européens (qu’on trouva encore en Pologne jusqu’au XVI eme siècle), et d’aurochs (dont la mort du dernier eut lieu en 1627).

Leurs chevaux étaient de véritables percherons, leurs vaches étaient plus petites, le cochon médiéval était féroce et glouton au point de manger les madriers des maisons (un prince de sang royal fut d’ailleurs tué par un de ces cochons), les chiens étaient beaucoup moins diversifiés, et les chats étaient rares.

Quant au lapin, il fit son apparition en Europe au X eme siècle après une longue migration et fut importé au XII eme siècle en Angleterre par les Normands.


4. Conscience du temps

Au Moyen âge, le calendrier et la mesure du temps étaient différents des nôtres. Tout d’abord, ils avaient un système de jours composé avec une journée de douze heures, soit la période allant du lever au coucher du soleil, et une nuit de douze heures également, soit la période allant du coucher au lever du soleil.
Seulement, ce système avait le désavantage de poser un problème dû aux saisons. En effet, les journées d’allongent en été et se raccourcissent en hiver.

A cette époque, on calculait les heures avec des sabliers, des clepsydres, des cadrans solaires, voire même avec des chandelles dont la durée de combustion était connue. Mais le problème qui se posait avec ces instruments de mesure, c’est qu’il falllait en permanence calculer les heures et les adapter au jour le jour. De plus, le problème des saisons se pose encore en raison de la différence des heures entre l’été et l’hiver.
En hiver, les heures étaient de 40 minutes, et en été, de 92 minutes.

Par ailleurs, seul l’Eglise catholique maîtrisait le temps à cette époque: les cloches religieuses qui sonnaient les offices rythmaient la vie de tous les jours et ces offices avaient lieu toutes les trois heures. Le temps avait une grande importance pour les écclésiastiques et faisait l’objet de toute leur attention.
Au sein de chaque monastère ou église, des clercs avaient pour unique préoccupation de mesurer le temps afin de sonner les différents offices.

Les offices religieux:

• Prime: 06h00

• Tierce: 09h00

• Sixte: 12h00

• None: 15h00

• Vêpres: 18h00 (ce qui correspond au coucher du soleil pour l’époque)

• Complies: 21h00

• Mâtines: 00h00

• Laudes: 03h00


Au début du Moyen âge, le calendrier romain fut conservé et gardé d’application. Ce calendrier comptait douze mois et utilisait le système des Kalendes, Nones, et Ides pour calculer le jour où l’on se trouvait. Pour se faire, sachant que les Kalendes, Nones, et Ides désignent un jour particulier au sein du mois, on comptait le nombre de jours qu’il restait avant de parvenir au suivant de ces jours particuliers (c’était le compte à rebours romain).

Les jours dans le calendrier romain:

• Les Kalendes désignaient le premier jour du mois.

• Les Nones désignaient le cinquième jour du mois, sauf en mars, mai, juillet, et octobre où elles désignaient le septième jour.

• Les Ides désignaient le treizième jours du mois, sauf en mars, mai, juillet, et octobre où elles désignaient le quinzième jour du mois.


Ensuite, sous l’influence du christianisme, le système des semaines de sept jours sera crée, tirant sa source de la Genèse-même et le dimanche sera le premier jour de la semaine parce que c’est “ le jour du Seigneur “. Ils remplaceront d’ailleurs les Kalendes, Nones, et Ides, qui étaient les jours de référence dans le système romain, pour laisser place au culte des Saints et aux fêtes de ces derniers qui deviendront les références pour le calcul des jours.
En ce qui concerne les années, on reprendre une fois de plus le système romain qui calculait les années d’après l’année de la fondation de Rome (Ab Urbe Condita) avant de chercher à l’adapter à l’ère chrétienne.
Dés lors, les érudits chercheront à calculer les années qui se sont écoulées depuis la naissance du Christ (en 754 A.U.C) en utilisant la chronologie romaine.

Finalement, en 730 PCN, un moine anglo-saxon nommé Bède reprend les calculs et les tentatives de Denis le Petit, un moine d’Alexandrie, et parvient à calculer le nombre d’années qui s’est écoulé depuis la naissance du Christ. Pourtant, en dépit de sa réalisation, le calendrier chrétien n’est que peu à peu utilisé et ce n’est que vers 1150 PCN qu’il est instauré au détriment du calendrier romain.

Seulement, avec ce nouveau calendrier chrétien, un nouveau problème se soulèvera; quel jour choisir pour marquer le changement d’année? Plusieurs dates de fêtes chrétiennes importantes seront proposées pour ce choix:

• Le 25 décembre, jour de la naissance du Christ.

• Le 31 décembre, jour de la circoncision du Christ.

• Le 25 mars, jour de l’Annonciation.

• La fête de Pâques.


Finalement, la plupart du temps, le fête de Pâques sera choisie, ce qui entrainera une série de calculs litturgiques des plus complexes pour déterminer chaque changement de millésime. Par ailleurs, il faut remarquer que tous les nations chrétiennes ne choisirent pas la même date pour marquer le changement de l’an, ce qui amena une série de complications supplémentaires.

Mais, plus on avance dans le Moyen âge, plus le pouvoir royal, les villes, et autres marchands vont progressivement s’émanciper de l’influence de l’Eglise. Vers la fin du Moyen âge, les marchands et les artisans vont créer leur propre système de calculs des heures afin de pouvoir bénéficier d’un temps plus régulier et plus absolu, ce sera le temps des marchands.

Pour calculer ce temps, il faut des instruments précis et mécaniques, ce qui entraina la création des premières horloges au XIIIeme siècle. A cette époque, on assiste à une rivalité entre le temps des marchands et celui de l’Eglise, ce qui a pour conséquence que les peuples occidentaux seront régis avec deux temps et qui entraine encore une complexification dans la conscience du temps.

La France de la fin du XIVeme siècle marquera un tournant décisif pour le temps des marchands avec des horloges qui régissent l’heure dans tout le pays. Cet exemple sera repris progressivement par les autres pays européens et, à la fin du XVeme siècle, le temps de l’Eglise sombrera dans l’oubli en faveur du temps des marchands.

Ensuite, vers la fin du XVIeme siècle, des astronomes reprennent les calculs du calendrier chrétien et s’aperçoivent d’une lacune par rapport au cycle astral: il y a un décalage de dix jours. Dés lors, en 1582 sous l’initiative du pape Grégoire XIII, le calendrier est remanié et décalé de dix jours, ce qui fait que l’on passe du 4 octobre 1582 au 15 octobre de la même année en une seule nuit.
C’est l’avénement du calendrier grégorien.

Tout de suite, ce calendrier grégorien sera adopté par la France, mais il faudra attendre la révolution française pour que le calendrier débute le premier janvier. Seulement, les nations protestantes mettront du temps à adopter le calendrier grégorien: citons par exemple l’Angleterre qui l’adopta en 1752 et la Russie qui ne l’adopta pas avant 1918.


Dernière édition par le Ven 19 Jan - 0:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge   (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge - Page 2 EmptyVen 19 Jan - 0:22

5. Nombres et mesures

Au début du Moyen âge, le système des chiffres romains est utilisé pour compter à l’aide d’abaques, de bouliers, d’échiquiers mais c’est un système assez peu pratique. D’autant plus que les chiffres romains ne seront plus écrits en majuscules, comme ce fut le cas dans l’Antiquité, mais bien en minuscules, ce qui rendait le déchiffrage moins aisé encore.

Au XIIIeme siècle, les chiffres arabes feront progressivement leur apparition mais ils ne seront que timidement utilisés, ce n’est qu’à partir du XVeme siècle que leur utilisation sera répandue. L’avantage de ces chiffres reposait sur le chiffre 0 qui n’était pas utilisé dans les chiffres romains.

En ce qui concerne les unités de mesures, on aborde une fois de plus un problème épineux: chaque région à sa propre manière de calculer les mesures, ce qui rend plus difficile un achat sur un marché en raison de la conversation à effectuer.
Ce qui explique que chaque village avait un tableau de conversions affiché sur son hôtel de ville. De plus, certaines mesures de quantité, comme le muid, changent selon la nature de l’objet mesuré.
Par ailleurs, comme le muid était mesuré dans un récipient, il existait deux types de mesure: la mesure rase et la mesure plane, ce qui complexifiait encore un peu plus les choses.
Ces mesures relatives seront d’applications durant tout le Moyen âge et ce n’est qu’à la Révolution française qu’on passera au mètre, au gramme, au litre, …

En ce qui concerne la monnaie médiévale, elle était tout d’abord une frappe d’Etat. Mais, au fil du temps, ce pouvoir fut délégué aux nobles et aux hauts écclésiastiques comme les évêques. Contrairement à notre époque, la monnaie n’était pas vraiment uniformisée et sa valeur dépendait de son poids et de son aloi. Les monnaies étant frappée en argent, une monnaie de bon aloi était une monnaie constituée de 95% d’argent: l’aloi représente donc la pureté du métal.

En raison de ce système de valeur monétaire complexe, il n’est pas rare que des divergences apparaissent entre deux partis, ce qui amènera l’apparition de changeurs sur les marchés vers le XII-XIIeme sièlce.
Généralement, ces changeurs était des gens fortunés et était le plus souvent d’origine lombarde en raison de leur tradition banquière.

A cette époque, la monnaie de base était le denier et ce dernier définissait la valeur de toutes les autres monnaies. Par exemple, l’obole valait un demi-denier, le sou, une monnaire de compte, en valait douze, et la livre, une autre monnaie de compte, en valait 240. Ce que l’on appelle monnaie de compte est en réalité une monnaie qui n’est pas frappée (qui n’existe donc pas physiquement) et qui servait uniquement à simplifier les calculs monétaires.

Au fil du temps, on cherchera davantage à uniformiser la monnaie petit à petit, ce qui amènera finalement à une monnaie uniformisée avec la Révolution française.


6. Vie et mort

Dans cette époque médiévale très catholique, l’homme n’existait que s’il est baptisé. Par ailleurs, les enfants ne recevaient de noms que le jour du baptème et tout non-baptisé était destiné à l’Enfer.

Comme nous l’avons déjà dit, il n’existait pas de recensements ni de registres civils au Moyen âge, ce qui nous a amené à devoir nous contenter d’estimations approximatives, notamment en ce qui concerne l’espérance de vie.
Mais, grâce à des études anthropologiques, à des biographies de gens du Moyen âge, et à d’autres sources, nous avons pu estimé que l’homme médiéval pouvait atteindre l’âge avancé de 60, 70, 80, voire même 90 ans en dépit d’une espérance de vie qui s’élève à 30 ans.

Pourquoi un tel paradoxe dans les chiffres? C’est tout simplement parce que l’importante mortalité infantile a été prise en compte dans le calcul de l’espérance de vie. En réalité, un quart des enfants mourraient vers l’âge d’un an, et un autre quart mourrait avant l’âge de dix ans, mais, passé l’âge de dix, un homme pouvait espérer vivre jusqu’à un âge avancé.

En ce qui concerne les maladies, il n’est pas toujours simple pour l’historien de pouvoir les identifier parce que les termes employés pour désigner la maladie étaient les mêmes: à savoir pestis et morbus. Cependant, nous savons que la maladie médiévale par excellence était la peste noire qui causa bien des ravages, notamment en 1348 où l’Angleterre perdit un tiers de sa population qui comptait à peu près trois millions de personnes. Florence ne fut pas épargnée elle non plus et perdit presque la moitié de sa population.

Statistiquement, la peste noire tuait entre un homme sur deux et un homme sur trois et il y avait deux types de peste noire:

• La peste bubonique: celle-ci s’attrape par des piqûres de puces provenant de rats noirs. Dés lors que l’on est piqué, le bacile est aussitôt inoculé et l’individu devient fièvreux. Ensuite, une série de bubons se mettent à apparaître en certains endroits du corps avant d’éclater. La mort se déclare entre 24 et 36 heures après l’incubation.

• La peste pneumonique: cette dernière se transmet par le biais de la respiration. Le bacile s’introduit par le nez et pénétre jusque dans les poumons. La mort par asphyxie survient trois jours après l’incubation.


Autre maladie importante du Moyen âge, l’ergotisme est pourtant moins fréquent, sauf en cas de famine. Il s’agit en réalité d’un champignon qui pousse sur le seigle: lorsqu’il fait beau et que les blés sont mûrs, ce champignon noircit et tombe sur le sol, ce qui ne constitue aucun danger. Mais, lorsque le temps est mauvais ou que les blés ne sont pas arrivés au terme de leur maturation, le champignon ne noircit pas et reste en place, ce qui le rend invisible à l’oeil nu lors de la récolte du blé et qu’on le mange sans s’en apercevoir.

Après l’ingestion du champignon, les effets de l’ergotisme se manifestent de deux manières différentes:

• L’ergotisme gangrèneux: après incubation, une grangrène sèche des membres se déclare, ces derniers noircissent, et finissent par se détacher du corps.

• L’ergotisme convulsif: peu de temps après l’incubation, l’individu est soudainement pris de convulsions et cette crise dure jusque mort s’ensuive.


Contre ces maladies, les hommes du Moyen âge n’ont qu’un seule remède: prier pour faire appel à Dieu parce que la médecine est totalement inefficace.

En ce qui concerne la mort, cette dernière était publique au point d’en devenir banalisée. Par exemple, lorsqu’une personne mourrait, tout le village assistait à ses funérailles. En contraste avec le Moyen âge, le monde gréco-romain antique repoussait cette banalité. Le défunt devait être incinéré ou enterré à l’écart de la communauté, le plus souvent le long d’une route, comme ce fût le cas avec la Via Appia.

A partir du VIeme- VIIeme siècle, les gens ne veulent plus éloigner les morts de la communauté et ils les enterrent au sein même de leur ville ou village, à côté d’une église.
A cette époque, le fidèle cotoyait donc les morts en se rendant à l’église. Si les cimetières étaient des lieux saints placés sous l’autorité et la protection de l’Eglise, c’étaient également des lieux où l’on organisait des réjouissances afin de rester proche des morts.

Le problème des cimetières, c’est que leur emplacement situé au coeur même de la communauté réduisait l’espace disponible, ce qui fait que la terre était sans cesse remuée pour enterrer de nouveaux morts en compagnie des anciens qui s’y entassaient déjà. Autrement dit, il n’était pas rare d’y retrouver un crâne déterré au cours de réjouissances.
Par ailleurs, seuls les pauvres étaient enterrés à même la terre dans ces cimetières, les plus riches, eux, avaient des cérémonies dans l’église avant d’être enterrés dans une crypte.

Toutes ces coutumes funéraires perdureront jusqu’au XVIIIeme siècle où finalement Joseph II et Louis XV décrèteront que les cimetières doivent se trouver en dehors des villes.

Au Moyen âge, était répandue l’idée selon laquelle, si le sort de l’homme se jouait peut-être sur Terre, il se joue surtout au Jugement Dernier lors de la résurrection des corps. Au VIeme siècle, on pensait qu’il n’y avait pas d’étapes intermédiaires entre la mort et le Jugement Dernier, mais peu à peu, l’idée du purgatoire est introduite et elle sera finalement complètement explicitée vers le XIIeme- XIIIeme siècle.

Le purgatoire est un premier lot d’épreuves que doit subir l’âme pêcheresse avant le Jugement Dernier auquel on pourra être assisté d’un avocat: un Saint. Personne exceptionnelle de la religion catholique, le Saint est un homme ou une femme qui a vécu sur Terre et qui s’est directement rendu au Paradis après avoir mené une vie exceptionnelle sur le plan chrétien.

Ainsi, apparaîtront les reliques, objets chargés de la vertu du Saint. La cause en est que les gens croyaient qu’en touchant ou en possédant une relique, on pouvait tenter de convaincre le Saint de prendre sa défense. Les reliques étaient donc des objets disparates comme des parties du corps du Saint, des objets qu’il avait possédé de son vivant.

Maisl, il était également admis qu’une seule relique n’était suffisamment pas chargée de la vertu du Saint, aussi cherchait-on à posséder plusieurs reliques de ce dernier, ou même mieux, toucher son corps. Dés lors, soit on faisait l’acquisition de reliques, soit on partait en pélerinage. L’acquisition d’une relique se faisait de plusieurs manières: on pouvait les acheter, on pouvait en faire cadeau, voire même en voler une, dans lequel cas, la réussite du larçin était considéré comme un signe favorable du Saint. En cas d’échec, la croyance veut que le voleur soit foudroyé par la colère du Saint.

Quant aux pélerinages, soit on les accomplissait dans le pays même où l’on allait dans des églises ou des monastères se recueillir sur la tombe d’un Saint régional , soit on partait à l’étranger afin d’aller se recueillir sur a tombe de Saints puissants comme St Pierre ou St Pol. Les plus grands lieux de pélerinages sont, pour les plus connus, Jérusalem, terre du Christ, et Rome où reposent St Pierre et St Pol.

En ce qui concerne le culte des Saints, on différenciait les Saints majeurs et les Saints mineurs :

• Les Saints majeurs: ils sont les plus connus et les plus puissants de tous. Parmi eux, on retrouve des figures de légende comme St Pierre, St Pol, Notre Dame, et encore bien d’autres.

• Les Saints mineurs: ils sont généralement plus méconnus et moins puissants que les Saints majeurs, mais contrairement à ces derniers, leurs pouvoirs sont attachés à un domaine en particulier. Parmi eux, on retrouve St Hubert, patron des chasseurs, St Rita, patronne des causes désespérées, et encore bien d’autres.


Et enfin, soulignons que les églises, après l’adoption du culte des Saints, se servaient souvent de leurs cryptes pour recueillir les reliques d’un Saint et qu’elles organisaient des visites de ces reliques pour les pélerins. Quant aux Saints, outre leurs fonctions d’avocats, ils étaient aussi souvent priés par des familles de gens malades afin d’accomplir un miracle et les sauver de la sorte par le biais de leurs liens privilégiés avec Dieu.
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MessageSujet: Re: (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge   (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge - Page 2 EmptyVen 19 Jan - 0:22

7. Structures tradtionnelles, etc…

Au Moyen âge, en plus de sa fonction usuelle, le vêtement remplissait également un rôle social: chaque couleur avait été codifiée pour correspondre à un rang social et nul ne pouvait porter une couleur qui lui était interdite, sous peine de finir au bûcher s’il était découvert. A titre d’exemple, citons que Jeanne d’Arc fût condamnée au bûcher entre autres pour cette raison, ses geôliers l’ayant forcée à revêtir des habits d’homme afin de la faire condamner.
Ce code des couleurs avait pour but de permettre de distinguer le rang social d’une personne de loin, et ainsi, d’éviter tout mélange.

Contrairement à nos croyances populaires actuelles, l’homme du Moyen âge n’était pas un individu d’aussi petite taille qu’on se plaît à le dire: la taille moyenne de l’époque correspondait à celle d’avant-guerre, autrement dit, environ un mètre 78.
Pourquoi pense-t-on que l’homme médiéval était petit dans ce cas? A cause de la taille de leurs portes, leurs lits, leurs armures, et autres. Seulement, si leurs portes était plus petites, c’était par soucis d’économiser la chaleur et parce que baisser la tête ne les dérangeait pas; leurs lits étaient moins longs que les nôtres parce qu’ils avaient pour habitude de dormir en position presque assise; quant à leurs amures (qui datent en réalité du XVIeme siècle), si elles paraissent si petites quand on les assemble, c’est parce qu’elles n’ont pas la couche de cuir d’un bon centimètre d’épaisseur qui était fixée sur la face interne de l’armure pour la rendre plus confortable. De même, les combattants revêtaient toujours des vêtements épais dans le même souci pratique.

En ce qui concerne les villes médiévales, on a toujours tendance à penser qu’il n’y règnait aucune hygiène, mais en réalite, elles n’étaient pas aussi sales qu’on le croit. A l’époque, les gens se débarrassaient de leurs déchets soit en les jetant par la fenêtre, soit en les entreposant dans des terrains vagues. Pour ce qui était “ des objets recyclables “ (objets de récupérations et excréments), il y avait des éboueurs professionnels qui les récupéraient en journée. Pour le reste, on attendait le couvre-feu (lequel ne pouvait être enfrain sous peine de sérieux ennuis) pour lâcher les porcs dans la ville qui dévoraient tout ce qui pouvait l’être, et le matin venu, on récupérait les bêtes avant que l’activité de la ville ne reprenne.

Par ailleurs, chaque ville possédait un égoût, si imparfait était-il, et presque chaque ville avait ses propres bains publics parce que la mixité ne dérangeait pas. Quant au commun des mortels en voyages, il était habituel qu’ils soient plusieurs à partager un même lit dans un même chambre lorsqu’ils logeaient dans une auberge (soulignons également que, au Moyen âge, les gens dormaient généralement nus), exception faite des plus riches et des seigneurs qui avaient leur chambre privée.

Et enfin, au niveau de la nourriture, le Moyen âge passe du système antique (pain, vin, et huile) au système germanique (bière, beurre, et viande). En raison de question de potabilité de l’eau, les hommes médiévaux buvaient rarement de l’eau, ils buvaient généralement de la bière, voire même du vin. L’alimentation du commun des mortels se composait principalement de céréales et de viandes mijotées provenant d’élevages, tandis que les nobles avaient des repas beaucoup plus raffinés concotés par des cuisiniers qu’ils se prêtaient les uns aux autres et composés avec les produits de la chasse qui était leur passe-temps favori.
Le problème au Moyen âge n’était pas que les gens ne mangeaient pas assez, c’est surtout qu’ils ne mangeaient pas très équilibré.

A l’époque, il existait deux types de céréales:

• Les céréales d’hiver, comme le blé, le froment, le seigle, qui sont plantées en automne pour être récoltées en été. Ces céréales servaient généralement à faire de pain: pain blanc pour les nobles et pain gris pour le peuple.

• Les céréales d’été, comme l’orge, l’avoine, qui sont plantées au printemps pour être récoltées en été. Ces céréales servaient généralement à la fabrication de la bière et à nourrir le bétail.


8. Le droit

Contrairement à notre époque où le droit est égalitaire, le droit médiéval ne l’était pas: c’était un droit complexe où beaucoup de facteurs entraient en ligne de compte pour le jugement. Tout d’abord, l’homme médiéval est jugé selon le droit de son pays d’origine s’il vit à l’étranger, il est également jugé sur sa qualité sociale, ainsi que la nature du délit bien entendu.

En ce qui concerne la qualité sociale, il est à remarquer que les prêtres ne peuvent être jugés que par l’Eglise selon le Droit canonique et que les nobles ne peuvent être jugés que par leurs pairs de la noblesse.
Il s’agit donc d’un droit très nuancé et diversifié où se marque le rapport d’homme à homme, la femme n’ayant aucun statut juridique.
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MessageSujet: Re: (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge   (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge - Page 2 EmptyJeu 25 Jan - 20:45

Herwan arriva très en retard, et s'assit à la dernière table, où était déja assise une jeune fille.
Il bredouilla un :


excusez moi...
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MessageSujet: Re: (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge   (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge - Page 2 EmptyJeu 25 Jan - 23:33

" Ce n'est rien, mon garçon... " répondit Eleneithel d'un air un peu distrait.

" Des questions ou des remarques à formuler? "
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MessageSujet: Re: (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge   (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge - Page 2 EmptyLun 29 Jan - 19:24

*passe un mot à Senda*

" yi zd bi . om ^ztmr vpùùr tr,ztf/ $$ "
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Eleneithel
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MessageSujet: Re: (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge   (I) Introduction à l'histoire du Moyen âge - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 20:38

Devant l'absence de réaction, Eleneithel scruta la classe et aperçut Serafina qui passait un morceau de papier à Senda.

D'un mouvement rapide, il se dirigea vers elle et se servit de la magie pour s'emparer du mot...


" Vous serez gentilles de ne pas faire circuler de mots pendant mon cours..." fit-il d'une voix quelque peu menaçante, bien qu'il eut parlé sans hausser le ton.

Ouvrant le papier, il découvrit l'inscription " yi zd bi . om ^ztmr vpùùr tr,ztf/ $$ " qu'il essaya de décripter immédiatement. Trouvant rapidement la solution, il la lut à voix basse... de manière presque inaudible.

" Tu as vu? Il parle comme renard. "

Ensuite, il retourna près du tableau et reprit la parole:

" Bien, puisque personne ne semble avoir de question, ce cour est fini. Une interrogation sera prévue à la fin de ce cours d'histoire médiévale et, en attendant, je vous donne rendez-vous pour notre second cours qui portera sur la fin de l'Antiquité.

Si vous avez des questions en attendant, vous savez où me trouver. "

Là-dessus, il quitta la classe pour aller se promener dans les jardins de Sainte Sophie, lieu qu'il fréquentait très souvent en raison de son calme et de sa beauté.
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