Le monde de Lyra
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Le monde de Lyra, un RPG qui se passe dans un univers parallèle, dans une ville si proche et pourtant si différente des nôtres...
 
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 (II) Romains et Germains au Ve siècle

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Eleneithel
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MessageSujet: (II) Romains et Germains au Ve siècle   (II) Romains et Germains au Ve siècle EmptyMar 10 Avr - 20:22

Eleneithel entra vivement dans la classe. Otant sa cape et enlevant sa ceinture d'épée, il les déposa négligemment sur son bureau avant de se tourner vers ses élèves.

" Parfait, vous êtes tous là! Bien que je ne vous aie pas interrogé sur le premier cours comme je le devrais, nous allons poursuivre et aborder la situation de l'Empire romain d'Occident au Veme siècle avant d'entrer dans le Moyen âge proprement dit! "

A ces mots, il se tourna vers le tableau et commença son cours...
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MessageSujet: Re: (II) Romains et Germains au Ve siècle   (II) Romains et Germains au Ve siècle EmptyMar 10 Avr - 20:46

A. Rome au “ Bas-Empire “

1. Institutions

L’Empire romain du Bas-Empire était immense et centré sur la méditerranée, ses frontières sont très bien délimitées depuis que ce dernier a arrêté son expansion, et il était doté d’une administration complexe très structurée et hiérarchisée.

Vers le IIIeme siècle PCN, l’Empire romain cesse sa politique de conquête et fortifie ses frontières avec des légions et des fortifications de tous genres. Cette époque correspond aussi à l’une des plus grandes crises économiques, politiques, et monétaire que connait cet empire. Vers la fin de ce siècle, les empereurs qui se succèdent instituent une série de réformes afin de mieux gérer cet immence empire de manière plus efficace.

Sous Dioclétien (mort en 307), l’empire connait de nouvelles divisions administratives afin d’alléger la lourde tâche que réprésente sa gestion et apparaît alors une tétrarchie pour le diriger. Malgré cette division adminsitrative entre la partie occidentale et orientale de l’Empire romain, le peuple perçoit toujours l’empire comme unique sous Constantin (mort en 337).

A la mort de Théodose en 395, l’Empire romain est divisé de manière définitive en deux empires: l’Empire romain d’Occident, sur lequel règne Honorius à Rome, et l’Empire romain d’Orient, sur lequel règne Arcadius à Constantinople.
L’idée que l’Empire romain reste unique malgré deux empires perdure et l’empereur garde les prérogatives qui étaient siennes auparavant: il reste le chef de l’administration, de l’armée, et de la religion.

Pour gérer efficacemment un empire aussi vaste, il fallait une administration très organisée. Tout était donc consigné sur des papyrus, lesquels papyrus se conservent très mal dans un climat humide et pourrissent rapidement, ce qui fait que nous avons retrouvé très peu de documents originaux, sauf en Egypte.
Par ailleurs, les romains s’étaient également dotés d’un immense réseau routier qui permettait l’acheminement rapide des informations et des troupes.

Comme le pouvoir romain était un pouvoir central, l’empereur était entouré d’une court (ou d’un palais) afin de l’assister dans sa tâche. Parmi ces conseillers et hauts fonctionnaires, on retrouvait le maître de la chancellerie (premier ministre), le compte des hautes largesses (ministre des finances), ainsi qu’une série de secrétaires.

Pour faire le lien entre le pouvoir central et local, il existait une série de fonctionnaires qui relevaient de la hiérarchie suivante: l’empereur, les préfets, les sous-préfets, les gouverneurs, les défenseurs de la cité.

Les fonctionnaires:
La division administrative qu’ils gèrent:


Le préfet
La préfecture (des Gaules, d’Italie, d’Afrique, ou d’Orient)

Le sous-préfet
Le diocèse


Le gouverneur
La province


Le défenseur de cité
La cité



Notons par ailleurs que ce système de cités/ provinces restera en place jusque Philippe II (en 1559), à la différence près que les évêques s’occuperont des cités, et les archevêques, des provinces.

En ce qui concerne nos régions, elles étaient divisées en deux provinces et avaient pour chef-lieu des grandes villes de l’époque. Ainsi, en Belgique, il y avait la province de Belgique I (Trèves) et la province de Belgique II (Reims); de même en Germanie, il y avait la province de Germanie I (Mayence) et la province de Germanie II (Cologne).


2. Justice

C’est dans ce cadre qu’évolue la justice. Le droit romain est un droit codifié écrit, dont la base est le code théodosien (promulgué en 438), qui est sans cesse actualisé comme l’est notre droit.
De même, le droit romain présentait l’avantage de pouvoir faire appel et l’accusé était présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit démontrée.


3. Armée

Pour défendre un empire aussi vaste, il faut une armée puissante et très organisée, capable de faire face à toutes les invasions. L’armée romaine était donc un corps à part entière avec ses propres lois et coutumes qui était sous le contrôle absolu de l’empereur qui déléguait ses pouvoirs militaire au généralissime.

Les légions romaines étaient réparties en deux groupes:

L’armée de frontière (limitanei): qui était une armée fixe dirigée par un dux et qui avait pour tâche de protéger les frontières de l’empire (limes).

L’armée de mouvement (comitantes): qui était une armée mobile et qui devait se déplacer à grande vitesse au sein de l’empire


Par ailleurs, plus on progresse chronologiquement dans l’empire, moins les légions romaines sont composées de citoyens, comme c’était le cas auparavant. Désormais, les légionnaires sont des étrangers (germains, berbères, et autres…) qui s’enrôlent pour un service militaire allant de 20 à 30 ans.
Si l’armée constituait un lieu d’intégration important, elle constituait un lieu d’ascension tout aussi important: en effet, il n’était pas rare qu’un généralissime des armées romaines ne fut pas d’origine romaine.

Enfin, soulignons que cet afflux d’étrangers permettait la diffusion de la culture romaine: en effet, ces étrangers finissaient par adopter le mode de vie romain durant leur service militaire et, quand ils étaient relevé de leur service, ils rentraient chez eux et partagaient leur expérience romaine avec leur entourage.


4. L’aspect socio-économique

Avant tout autre chose, l’Empire romain était un régime esclavagiste avec des classes sociales bien définies dont la base était l’esclave. La société romaine était une société très statique et l’ascension sociale y était exceptionnelle, tout cela par facilité administrative, notamment avec la réactualisation du cadastre (tous les 7 ans).
Autre exemple, si une terre était vendue, toutes les personnes, qui y vivaient, sont vendues avec.

De même pour les hautes fonctions, seul un aristocrate romain de haute noblesse pouvait espérer y accéder.
Par ailleurs, cette aristocratie sénatoriale, composée en grande partie de familles de vieille noblesse romaine, disposaient de privilèges héréditaires: ils étaient exemptés d’impôts, avaient des privilèges fiscaux, pouvaient siéger au Sénat, et pouvaient lever des milices privées.
En plus d’être largement privilégiée, la noblesse romaine possédait des grandes richesses autant matérielles qu’intellectuelles.

L’Empire romain était très uniformisé afin de faciliter la vie des romains: il y avait une monnaie uniforme et de valeur égale en tous lieux, les tarifs commerciaux étaient également les mêmes partout.
Le système monétaire romain était composé du sou d’or, du silique d’argent, et du nummus (ou follis) de bronze.

L’avantage de système était de pouvoir diffuser aisément des marchandises de tous types dans tout l’empire, lesquelles étaient taxées à tout niveau de commerce, ce qui permettait à l’état d’utiliser les revenus générés par ces taxes pour financer une politique de grands travaux.


5. La religion

A partir du IVeme siècle PCN, on assiste progressivement à la montée du christianisme qui se diffuse dans tout l’empire et qui est finalement reconnue comme religion officielle sous le règne de Constantin.

Vers 380, l’empereur Théodose fait du christianisme une religion d’Etat et proscrit toutes les autres religions qui existaient au sein de l’empire. A partir de cette époque, tous les empereurs romain seront chrétiens, exception faite de Julien l’Apostat et ils conserveront leur rôle de chef de la religion (Pontifex Maximus).

Dés lors, les citoyens romains se convertissent au christianisme et tous les fidèles des cultes païens sont impitoyablement pourchassés et mis à mort. Etant donné que le christianisme était principalement une religion de ville, les cultes païens survivants sont principalement honorés par des paysans (paganus), ce qui donnera plus tard le terme “ paganisme “ pour désigner les cultes païens.

Très rapidement, le christianisme se répand dans les structures administratives de l’état: des évêques sont nommés par l’empereur à la tête des cités et des archevêques (ou évêques métroplites) à la tête des provinces.
Par ailleurs, plusieurs évêques se démarqueront du clergé de manière symbolique: les évêques de Rome, de Constantinople, de Jérusalem, de Carthage, et d’Alexandrie.

Grâce au rôle que joue l’empereur, la religion chrétienne est financée par l’Etat, elle réaménage les anciens lieux de cultes et temples pour son compte, et obtient quelques privilèges tels que le fait que l’Eglise est exemptée d’impôts et et que nul ne peut reprendre les terres qu’il a donnée à l’Eglise, pas même l’Etat.

C’est dans ce cadre qu’apparaîtra la distinction progressive entre les deux types de clergés:

Le clergé séculier: était le clergé originel, celui des prêtres qui officient dans le monde pour et avec les fidèles. Parmi eux, on retrouve notamment les évêques.

Le clergé régulier: apparu plus tard au IVeme siècle, ce clergé est celui des religieux qui ont choisi de consacrer leur vie uniquement à Dieu et qui s’isolent du monde extérieur afin de mieux le servir.


Une fois qu’il est établi dans l’empire, le christianisme va débuter ses grands débats théologiques (principalement durant les IIIeme, IVeme, et Veme siècles) afin de mieux définir le catholicisme. C’est avec ces débats qu’apparaîtra pour la première fois le concept d’hérésie en raison des affrontements entre les différentes tendances qui chercheront chacun à imposer leur point de vue jusqu’à ce que l’empereur tranche.

Lorsqu’ils cherchèrent à définir la trinité, les religieux se divisèrent selon deux grandes tendances:

Le nicéisme (qui donnera naissance au catholicisme): ce courant est celui qui résulta du concile de Nicée en 325. Selon ce courant, le Père, le Fils, et le Saint Esprit sont égaux.

L’arianisme: fondé par Arius, évêque de Constantinople, ce courant affirmait qu’il y avait une hiérarchisation dans la trinité et que le Père était supérieur au Fils et au Saint Esprit.


Finalement, le courant nicéen s’imposa et les ariens furent considérés comme des hérétiques. Seulement, les empereurs, qui avaient succédé au concile de Nicée, avaient envoyé des prêtres convertir les populations de Germanie au christianisme et ces prêtres étaient ariens de convictions.
Parmi eux, l’évêque Wulfila qui enseigna et qui traduisit la Bible en langue vernaculaire (autrement dit, en gotique), ce qui marqua les prémices de la littérature germanique.

Un autre courant hérétique fut le nestorianisme: Nestorius, son fondateur, croyait que Jésus était né homme et que sa nature divine ne lui venait pas de la Vierge Marie, mais bien du père de Jésus. Une fois encore, ce courant fut déclaré hérétique lors d’un concile ou l’arbitrage de l’empereur fut demandé.

Tout ces débats relèvent en réalité du processus de création d’une religion.
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MessageSujet: Re: (II) Romains et Germains au Ve siècle   (II) Romains et Germains au Ve siècle EmptyMar 10 Avr - 20:58

B. Les mondes germaniques

Le problème qui se pose à l’historien lorsque l’on traite des Germains, c’est la difficulté d’utilisation des sources traitant du sujet. En effet, les Germains ont gardé pendant longtemps un savoir transmis par tradition orale et ce n’est que fort tardivement (vers le Veme siècle) qu’ils ont songé à coucher leur savoir par écrit et, qui plus est, ils ont rédigé leur histoire en latin, ce qui soulève les problèmes de correspondance linguistique entre le gotique et le latin.

Même chez les Romains, les ouvrages traitant ce sujet sont rares et le traité le plus connu sur les Germains est le “ De Germania “ de Tacite. L’ennui de ce traité, c’est qu’il déforme la réalité germaine en raison de la différence culturelle qu’il existe entre Romains et Germains, et en plus, Tacite lui-même est reconnu pour être un moralisateur fini.

Par ailleurs, l’idée de confronter “ ces deux mondes “ est totalement absurde, pour la simple raison qu’ils se sont entremêlés avec le temps et qu’ils ne sont pas totalement uniforme. L’exemple par excellence est l’édit de Caracalla promulgué en 212 qui considère que toutes les personnes libres vivant sur le territoire romain sont des citoyens romains.

De plus, les peuplades germaines ne nous sont connues que par les noms que leur donnaient les Romains, mais le problème qui se pose est qu’il existe deux types bien définis de peuplades germaniques:

• Tout d’abord, il y a les peuples composés d’individus provenants de tous horizons qui s’unissent autour d’un chef militaire fort pour diverses raisons. Le problème qui se pose avec ces peuplades, c’est qu’elles se dispersent à la première défaite ou avec la mort du chef pour se recomposer autour d’un autre chef, ce qui fait que les Romains ont pensé qu’il s’agissait de nouvelles tribus et les ont baptisé à nouveau (exemple avec les Francs, les Alamans, et autres).

• Ensuite, il y a les peuples connus depuis des temps immémoriaux et qui sont restés unis autour d’une lignée ancienne de sang royal qui se revendique d’origine divine. Dans ces peuples, la qualité du sang prime toujours et les plus connus d’entre eux sont les Burgondes et les Vandales.


Si les Romains et les Germains avaient une structure sociale semblable avec une vieille noblesse et des esclaves, ils différaient parcontre au niveau juridique et religieux. Contrairement aux Romains, les Germains n’avaient pas de droit codifié et actualisé en permanence: pour rendre justice, ils s’appuyaient sur leur tradition orale et le tribunal était en fait une assemblée d’hommes libres, le Mall (ou le Thing pour les Scandinaves), qui prenaient les décisions de justice.
Contrairement au droit romain, il n’y avait pas d’appel possible et l’accusé était présumé coupable.

Un autre problème qui se posait entre les deux nations était de point de vue religieux: en effet, alors que les Romains avaient optés pour le nicéisme suite au concile de Nicée, les Germains avaient été convertis au christianisme par des prêtres ariens qui étaient considérés comme hérétiques.
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MessageSujet: Re: (II) Romains et Germains au Ve siècle   (II) Romains et Germains au Ve siècle EmptyMar 10 Avr - 21:00

C. Les relations entre Romains et Germains

Depuis fort longtemps, il existe des contacts commerciaux et culturels entre Romains et Germains. Mais, s’ils voulaient être intégrés dans l’empire, le choix le plus raisonnable qui s’offrait aux Germains était de jurer allégeance et de s’engager dans l’armée romaine.

Pour ce faire, il y avait deux façons d’y parvenir:

Les lètes (leti): dans le cas des lètes, le Germain s’engage tout simplement dans la légion romaine pour un service militaire, généralement d’une durée de 20 à 30 ans. A la fin de service, il était relevé de ses obligations militaires et l’Etat lui offrait un petit lopin de terre pour le remercier des services rendus.

Les fédérés (foederati): dans ce cas, suite à un traité passé entre l’empereur et le roi d’un peuple barbare, ces derniers gagnaient le droit de s’installer dans un territoire qui leur est attribué au sein de l’empire et d’y jouir d’une grande autonomie, à condition de payer un impôt aux Romains, de faire fructiffier les terres, et d’être redevables du service militaire.


Au tout début de son apparition le système des fédérés fonctionna à merveille et ce fut ainsi que des tribus barbares s’installèrent dans l’empire: les Francs s’installèrent dans nos régions; les Burgondes, en Bourgogne et dans la vallée du Rhône; les Alamans, en Alsace; les Ostrogoths, en Italie; les Wisigoths, en Espagne et dans le sud-ouest de la France; et les Vandales, en Afrique du Nord.

En ce qui concerne la Grande Bretagne, le schéma est quelque peu différent: vers le IVeme siècle, les légions de Grande Bretagne sont rappelées sur le continent et il ne reste plus de légionnaires pour défendre les possessions romaines.
Comme les Angles et les Saxons voudront s’installer en Angleterre, les populations celtes et romaines locales seront forcées de se défendre avec leurs propres moyens et plusieurs chefs locaux, comme Arthur, deviendront des légendes grâce à leurs faits d’armes héroïques, mais les Anglo-saxons finiront par l’emporter et des fuyards celtes viendront se réfugier dans la Bretagne française (Armorique).

Enfin, survient le grand problème pour l’empire: en 476, l’empereur romain Romulus Augustule, qui était encore un enfant, se fait déposer et le trône impérial reste vacant en raison du manque de successeurs parce que c’est une magistrature dangereuse avec le temps.
Dés lors, les insignes impériaux sont envoyés à l’empereur d’Orient à Constantinople, mais ce dernier refuse de cumuler les deux magistratures et il envoie donc les insignes impériaux à l’homme qui lui semble le plus apte à occuper le trône d’Occident, Théodoric le Goth.

Le problème qui va se poser, c’est que, si Théodoric le Goth juge qu’il dirige assez bien sa province en Italie, il se juge incapable de règner sur l’Empire romain d’Occident. Dés lors, faute de successeurs, le trône impérial restera vacant de longues années et l’administration tenta de fonctionner avec les problèmes qu’occasionneront l’absence d’un empereur.
Au fil des années, comme le pouvoir central est incapable de fonctionner efficacemment sans empereur, on assiste à une régionalisation de l’administration dans l’empire.

C’est à cette époque que les rois fédérés et les nobles étendront leur pouvoir sans plus aucun contrôle impérial pour préserver le bon fonctionnement de l’empire.
Si certains aspects de l’empire, comme la langue officielle, la noblesse sénatoriale, et une religion catholique unique, restent incontestés, d’autres comme le droit posent des problèmes de taille.

En raison de la décentralisation du pouvoir, le droit romain est codifié en code théodosien abrégé et les peuples fédérés devront coucher leurs lois par écrit. Mais cette multitude de droits pose problème, aussi s’efforce-t-on d’éviter les mariages entre romains et fédérés parce que chacun est jugé en fonction de son origine et de son système juridique.

Seulement, avec l’apparition des mariages mixtes et la défaillance du système romain, le droit deviendra petit à petit un droit personnalisé et le droit romain finira par tomber dans l’oubli face à l’émergence des royaumes germaniques.

Enfin, soulignons qu’il existait chez les peuples fédérés les plus romanisés deux types de droit: un droit germain et un droit germain romanisé. Par exemple, les Wisigoths avaient le code d’Eurich (droit wisigoth) et le bréviaire d’Alaric (droit germain romanisé), lequel bréviaire sera également utilisé par les Francs en plus de leur code de droit salique (droit germain).
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MessageSujet: Re: (II) Romains et Germains au Ve siècle   (II) Romains et Germains au Ve siècle EmptyMar 10 Avr - 21:01

Ensuite, Eleneithel se retourna vers ses élèves.

" Bien, voilà qui finit ce chapitre. Avez-vous des questions à poser? "
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MessageSujet: Re: (II) Romains et Germains au Ve siècle   (II) Romains et Germains au Ve siècle EmptyJeu 19 Avr - 14:41

lève la main

J'ai deux questions à poser :
Qu'est-ce qu'une Tetrarchie ?
et Qu'est-ce qu'un Cadastre ?

ce sont des détails mais sinon j'ai compris l'ensemble du cours.
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MessageSujet: Re: (II) Romains et Germains au Ve siècle   (II) Romains et Germains au Ve siècle EmptyJeu 19 Avr - 17:48

Eleneithel se tourna vers Ama:

" La tétrarchie, du grec " tetra " qui signifie " quatre " et de " archè " qui signifie " le commandement " , était un régime temporaire mis en place par Dioclétien en ce qui concerne l'Empire qui consistait à mettre quatre " empereurs " au pouvoir afin de faciliter la gestion.
En fait, il y avait un " Imperator " et un " Caesar " qui géraient la partie occidentale de l'Empire romain pendant qu'un autre " Imperator " et un autre " Caesar " s'occupaient de la partie orientale.

Quant au cadastre, c'est un registre qui consigne les diverses propriétés foncières sur tout le territoire romain (dans ce cas-ci) et les informations relatives à ces propriétés. L'administration romaine s'en servait notamment pour les impôts, je pense. "
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